Le label WARP fête ses 20 ans, Cité de la Musique, samedi 9 mai 2009.
J'avais bien lu le programme mais en fait je ne savais pas trop à quoi m'attendre...et la Cité de la Musique fait vraiment tout pour me surprendre ! D'abord, c'est la première fois que je fais la queue dehors et qu'on fouille mon sac à l'entrée. Arrivée à l'intérieur, les hotesses d'accueil me donnent un prgramme avec un plan au dos. Je flashe sur leur t-shirt WARP rouge et or qui est en vente au stand mais plus dans ma taille...il ne reste que du L et XL...Avec mes 2 boys, je déambule dans le hall transformé pour l'occasion en bar-lounge-discothèque en attendant l'ouverture de la salle des concerts pour essayer de trouver des places assises...parce que je ne me vois pas debout jusqu'à 2h30 du mat !On trouve notre bonheur à l'étage et le concert de Leila commence. Elle mixe en live en compagnie d'un ou d'une chanteuse en fonction des titres. Au-dessus d'elle sont projetées des vidéos, ambiance Alice in Wonderland. Et là, c'est la grande découverte, je suis fan ! C'est mélodique, mélancholique et à la fois un peu barré. Une très belle musique electro-intello avec des montées soudaines, des entrelacs mécaniques sur fonds de métronome ou de calamars géants tandis que Leila tourne comme une lionne en cage. C'est physique, elle boit, elle transpire et nous rajoutant des sub basses et des spirales de blips. A noter la chanteuse esquisse quelques ondulations sur "Bye Bye Meine Liebe Herr"
A peine le temps de reprendre ses esprits, Leila est partie, son matériel aussi et Plaid s'installe. Le duo commence son set par des superpositions mélodiques mais assez "laid back". Le deuxième morceau m'interpelle puisqu'il conjugue electro et oriental. Toujours des videos dont une très branchée Frankenstein, une femme est suspendue (entre la vie et la mort ?), des créatures tentent de capturer un fluide vert...sans succès ! Le tout est assez pop et motorique mais comparé à Leila, un peu trop aseptisée pour moi. Enfin, c'est quand même du très beau travail !!!
Ils terminent et les gens affluent de l'extérieur...très impressionant. le parterre est maintenant bondé et mon voisin s'interroge : Aphex Twin va-t-il venir ? Eh oui, il a tendance à ne pas toujours se pointer...ah, mais non, ce n'est pas possible !!! Ouf, il arrive accompagné de Hecker qui s'occupe des visuels. Ils sont entourés de speakers et déjà on peut constater que le son monte et qu'ils utilisent des enceintes supplémentaires...le son est excellent, fort et en surround...miam ! L'accoustique de cette salle est vraiment géniale : supporter les sur-aigûs de Diamanda Gallas aux sub-basses acide d'Aphex Twin...vraiment trop fort ! La salle des concert se transforme en discothèque...je rajeûnis de 15 ans, à l'époque où j'étais à Londres et où j'écoutais Squarepusher et Aphex Twin en boucle...Sans décrire les vidéos et les morceaux, je dirai que ça a commencé plutôt soft et bon enfant (couvertures d'Hara Kiri, langues de filles sur cellophane, spirales en tout genre, visages en 3D qui se déforment en rythme à la fois monstrueux et marrant) pour finir par l'insoutenable (découpe de cadavre à la morgue et film scato...). Bad trip assuré !
Mais bon, ce Aphex est très très fort : des compos décoiffantes, des hallucinations hypnotiques à vous secouer les organes, du groove, des crissements, des boucles sournoises et assourdissantes qui vont de plus en plus vite...Pas de chill out track, ça monte encore, le soundman est dedans, je vibre de partout, certains ont quitté la salle...à côté les murs du son de My Bloody Valentine ou Sonic Youth, c'est du Mozart en papillotte !
Fin du concert à 2h30...je pars me coucher...mais je ferai des cauchemars toute la nuit...j'en étais sûre !
Bon, un énormissime merci à la Cité de la musique qui a organisé cet évènement. C'est l'endroit le plus éclectique de Paris et en plus, c'est très abordable.
Un bisou à mes boys !